24 janvier 2004 Nouvel an chinois à Paris

Ce jour-là, c’était le Nouvel An chinois.

Année de la Chine en France, donc défilé sur les Champs-Élysées. Grande messe folklorique. Mais à vrai dire, on ne voyait pas grand-chose.

Les barrières tenaient la foule à distance, l’avenue était trop large, trop lisse. Les officiels au premier rang, les badauds derrière. Et au milieu, un vide trop bien organisé.

Alors j’ai quitté l’axe central. Je suis allé voir ailleurs. Les bords. Les à-côtés.

Vers le Grand Palais, les groupes arrivaient en ordre dispersé. Des enfants fatigués, des danseurs en pause, des bénévoles qui ajustaient une coiffe ou donnaient une bouteille d’eau. Des gens normaux, entre deux rôles.

C’est là que tout se passait. La fête était trop loin, trop cadrée. Mais en marge, il y avait des gestes vrais, des regards, des hésitations. Un autre défilé. Celui que je suis venu chercher.

Jétais venu avec le Nikon D100 et le Coolpix 990