Le retour de Paris Photo
Une série d’images glanées dans les allées de Paris Photo 2021. Le Grand Palais étant en travaux, l’événement s’était replié dans le Grand Palais Éphémère, structure provisoire posée au bord du Champ-de-Mars.
L’ambiance était différente. Moins solennelle. Moins de marbre, plus de moquette. Mais les mêmes regards. Ceux qui effleurent les tirages du regard comme on goûte un vin. Ceux qui cherchent à comprendre. Ceux qui font semblant.J’ai beaucoup photographié et je n'étais pas le seul. Quelques œuvres, quelques accrochages étranges et surtout les gens. Les postures. Les gestes hésitants devant les cartels. Les échanges discrets entre galeristes. Les sacs en papier mat. Les smartphones à la main. Un ballet silencieux entre fétichisme, commerce et admiration réelle.
Il y avait aussi les accrochages, parfois étranges. Un portrait d’homme en pleurs, à côté d’un tirage immense d’un cactus. Une série de polaroids racornis sous verre, vendus comme des reliques. Et puis, au détour d’un stand, un regard. Une image qui vous cloue.
Mais dans l’ensemble, c’était l’envers du décor qui m’intéressait. Les visiteurs dans la lumière blanche. Les reflets dans les cadres. Les instants où la photographie quitte le mur pour revenir dans la vie.
