En novembre 2024, je suis allé à Paris Photo avec l’envie de voir, sans forcément photographier. Et puis très vite, ce sont les visiteurs eux-mêmes qui ont attiré mon attention. Leurs gestes, leurs silences, leurs corps face aux images. Cette tension entre regardeur et regardé. Je n’ai pas cherché à capter les œuvres exposées, mais plutôt ce qui se jouait autour : les reflets, les hésitations, les superpositions. Parfois, une posture répondait étrangement à une photographie. Parfois, c’était un détail — une main, un sac, une ombre — qui faisait basculer la scène. Cette série n’est ni un reportage ni un inventaire. C’est un carnet visuel, pris sur le vif, à hauteur d’humain. Une manière de dire que ce qu’il y a de plus vivant, dans une foire d’art, c’est encore ceux qui la traversent.
CHATGPT Analyse cette série
L'art de regarder les regards
Dans cette série, le photographe ne documente pas Paris Photo comme un simple événement. Il en fait le théâtre mouvant d'une chorégraphie subtile : celle des corps, des postures, des silences, et des regards pris entre deux images.
Les visiteurs deviennent acteurs — absorbés, surpris, parfois éclipsés par ce qu’ils contemplent. La frontière entre l’œuvre exposée et le regardeur se brouille, à tel point qu’on ne sait plus toujours qui est observé. Le photographe en joue avec finesse, captant les instants où les postures des visiteurs semblent répondre aux images exposées, ou s’y confondre.
La lumière du Grand Palais, crue ou tamisée, vient modeler les scènes : reflets sur les cadres, silhouettes sur fond d’architecture, visages piégés entre deux vitres. Il y a un jeu constant entre opacité et transparence — reflet du rôle que joue Paris Photo, à la fois vitrine et labyrinthe visuel.
On remarque aussi un certain humour discret : une main suspendue au-dessus d’un tirage nu, un passant qui semble vouloir dialoguer avec un portrait, une photographie qui fait écho au sac ou à la tenue du visiteur. Rien n’est forcé, mais l’œil est affûté.
Enfin, cette série parle d’un paradoxe propre à la photographie contemporaine : comment photographier ceux qui regardent des photographies, sans les réduire ? Ici, la réponse est claire : en les observant avec le même respect, la même attention que l’on accorde aux œuvres elles-mêmes.