Stuttgart - urbanisme
Stuttgart ne se livre pas d’un seul regard. Nichée dans un cirque de collines, la ville surprend d’abord par ses vignes qui descendent jusque dans les rues. On la connaît pour Mercedes et Porsche, mais en marchant on découvre un mélange singulier : grandes places ouvertes, palais un peu solennels, parcs où les habitants viennent simplement flâner, et des quartiers plus discrets. Le soir, les collines s’illuminent et l’on comprend que Stuttgart est à la fois industrielle et étroitement liée à son paysage.
Ici, en quelques minutes de tram depuis le centre, on se retrouve dans un décor de verdure avec des points de vue superbes sur la vallée du Neckar, les vignobles et la ville elle-même. Et au printemps, les magnolias et les massifs fleuris ajoutent une touche presque exubérante.
Stuttgart, au-delà des clichés.
On la réduit souvent à son rôle de capitale automobile, berceau de Mercedes et Porsche. Pourtant, dès qu’on s’y promène, Stuttgart révèle un visage inattendu, façonné par ses collines, ses parcs et ses reflets. La ville est étroitement liée à son paysage : les vignobles descendent jusque dans les rues, les hauteurs offrent des points de vue généreux, et les magnolias en fleur ajoutent au printemps une touche de douceur surprenante.
Cette série de photos est née de déambulations, sans programme précis, au gré des pas et des rencontres visuelles. On passe d’un décor à l’autre comme on tournerait les pages d’un carnet de notes : un escalier de métro où la couleur devient graphique, une façade de briques industrielles sculptée par l’ombre, un arrêt de bus désert au pied d’immeubles fonctionnels, ou encore une école maternelle qui éclate de couleurs au milieu des pavés.Stuttgart, c’est aussi l’art du contraste. L’éclat turquoise d’une vitrine Tiffany voisine avec la banalité du trottoir et le passage des trottinettes. La Markthalle accueille une vieille 2CV fourgonnette au milieu des étals de poisson, comme une apparition française inattendue dans la ville des grosses cylindrées. Un bar aux rangées infinies de bouteilles joue la mise en scène, tandis qu’un autre décor reprend à la lettre l’imagerie de Matrix, entre reflets urbains et codes verts.
Et puis il y a les espaces de respiration : l’Opéra qui se reflète dans son bassin, le parc du Killesberg et sa tour en spirale qui domine l’horizon, les installations de colonnes qui deviennent sculptures à ciel ouvert. À chaque pas, l’œil est attiré par ces dialogues entre architecture et lumière, entre monumental et quotidien.
Ce parcours n’a rien d’exhaustif. C’est un regard subjectif posé sur une ville qui, derrière son image industrielle, cache mille scènes à observer. Une ville qui se prête au jeu des contrastes, et qui invite à ralentir pour voir autrement.